Lire les pensées – voyeurisme et espionnage

par Daniel MILEV

Dernière mise à jour du texte : le 17 décembre 2012.
Pour la date de première publication, se référer en bas de page.


Le voyeurisme

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14 juillet 2014.
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Tous les lundis, nous mettrons à disposition librement les enregistrements audio des personnes impliquées dans l'espionnage de mon domicile, intégrés à un fichier .avi avec des sous-titres en français et en bulgare.

NOUVEAU !!

DOCUMENTATION

La vérité qu'on vous cache depuis des décennies !

Nous chercherons régulièrement dans l'espace Internet toutes sortes de documents qui peuvent vous apporter l'information nécessaire pour être bien éclairés sur ce problème extrêmement important pour notre société.

La cinématographie, la littérature et plus récemment les jeux vidéo d'espionnage contemporains ont largement exploité le désir profond de chacun de nous de satisfaire à notre curiosité malsaine de pouvoir pénétrer dans la vie privée, voire intime, des autres sans en subir les conséquences fâcheuses, en passant inaperçu ou hors du champ d'application de la loi en la matière. Comme nous sommes une espèce fortement caractérisée par la perversion (voir Cycle de la perversion), et par conséquent foncièrement immature, nous cherchons sans cesse un moyen de passer outre les interdictions que nous posons nous-mêmes dans l'objectif de sauvegarder la morale, les valeurs communes qui forment le pacte de la paix sociale et nous permettent de vivre ensemble, aussi différents que nous puissions être à première vue. Transgresser les règles protégeant la vie privée peut avoir une certaine utilité socialement reconnue. Ce sont d'abord les États eux-mêmes qui se réservent ce droit afin de garantir la sécurité de ses citoyens, ce qui juridiquement trouve son expression dans les textes de toutes les chartes, conventions et autres pactes sur les droits fondamentaux humains. Néanmoins, les États peuvent aussi décider de ne pas agir ainsi dans certaines circonstances, comme nous allons en discuter par la suite. Ensuite, certains organismes privés de sécurité reçoivent, par le biais des leviers juridiques de la législation intérieure à un pays, la possibilité de restreindre certains droits humains et civils. Au niveau du secteur privé les motivations pour enfreindre les lois protégeant la personne changent beaucoup. Il s'agit là davantage de trouver un moyen d'optimiser des gains ou d'accroître les chiffres d'affaire, de grignoter une part du marché plus importante sous le nez de ses concurrents, voire de leur couper l'herbe sous les pieds, ce qui à leurs yeux justifie la recherche active de moyens pour acquérir des information fiables, de source sûre, recourant à des méthodes peu conventionnelles. Ces entreprises privées de scrupules sont évidemment dirigées par des personnes comme nous, mais qui ont décidé de faire de leur défauts personnels un avantage consistant à transformer la violation de derrière les coulisses des droits humains en un business qui prospère au grand jour et reçois la reconnaissance officielle en société. La vie privée, la personnalité des dirigeants de l'entreprise et leur activité finissent par fusionner en quelque sorte. Ce que la personne se refuse à faire en dehors de la vie d'entreprise ou croît impossible à atteindre sans prendre des risques trop importants pour que cela en vaille la peine, elle le trouve désormais à sa portée, soit disant au nom du bien être commun de tous ceux qui y travaillent, mais en réalité c'est belle et bien l'ego, le désir de se valoriser à travers l'acte de briser l'interdit, l'aspiration profonde de satisfaire à son voyeurisme, qui la poussent à agir. Les retenues morales commencent à tomber comme des masques, impudiquement, et ce n'est pas le travail qui vampirise les gens et les transforme, mais c'est belle et bien une part de leur nature profonde qui se manifeste par opportunisme, saisissant la possibilité de réaliser certains de ses fantasmes liés à la violation d'interdits. La résistance morale que l'on ne peut pas tout faire, tout se permettre, cède progressivement la place à des principes autrement plus agressifs : « Si tu veux obtenir quelque chose, prends-le ! », et de là ce qui est interdit peut être accompli à condition de ne pas se faire prendre, et par conséquent tout revient à gérer ce risque. Les criminels sont entre autre choses des spécialistes de la gestion des risques liés à la méthodologie d'investigation et de recherche des services de l'ordre et de la loi, des impôts, des douanes, etc.

On ne peut pas aborder ce sujet sérieusement sans définir ce que c'est la « folie » au sens éthique et philosophique du terme. C'est la désintégration ou l'absence du système moral sous la poussée de forces externes ou internes à une personne. Lorsqu'on n'a plus de retenues, plus de scrupules, on ne peut plus se retenir, se réprimer soi-même, l'unique barrière devant une telle personne peut être placée seulement par les autres. Il est admis pour normal que les enfants puissent agir ainsi, nous savons qu'ils cherchent sans cesse à explorer les limites de leur comportement. Cependant, au-delà d'un certain age, nous sommes soumis à la loi et nous sommes supposés être capables de prendre des responsabilités, ce qui a trait à notre maturité. La réalité est que l'acquisition de la maturité s'obtient beaucoup plus tard que l'age de 18 ans, faute entre autres choses à l'exacerbation de la perversion dans nos sociétés modernes. Par contre, cette détérioration du système des valeurs morales est souvent partielle, très relative et variable d'une personne à l'autre. Il existent beaucoup de mécanismes de compensation – quelqu'un qui violerait les droits humains pourrait être un défenseur de la nature ou se montrer charitable etc. D'un point de vue morale, il ne devrait pas être acceptable de compenser ainsi. Cependant, tout un chacun devrait avoir la possibilité de changer à tout moment et d'obtenir le pardon. Aussi admet-on en société la possibilité de se racheter moralement en quelque sorte par l'accomplissement de travaux d'intérêt général, par exemple. Les esprits les plus pervers ont appris à profiter de ce système de rachat afin de rendre non reprochable ou tolérable leur activité nuisible, voire destructrice. Certains d'eux sont allés aussi loin qu'ils sont capables de faire croire à leur impunité totale l'ensemble d'une communauté en se servant de méthodes dont nous parlerons en détails par la suite. Ce genre de crimes sont toujours l’œuvre de groupes bien structurés et organisés. Il est très difficile de dire pour qui ils travaillent au juste et quel sont leurs objectifs, mais une fois que l'on se retrouve « en ligne de mire » de leur action néfaste, il n'est point ardu de se rendre compte de l'ampleur du mal qu'ils provoquent et qu'ils ont le potentiel d'accomplir. Et lorsqu'on souhaite se donner les moyens de déterminer le degré de folie d'une personne ou d'un tel groupe de personnes, c'est bien le critère de l'impact sur la société, ainsi que l'attitude à l'égard de la loi et de la morale qui nous donneront la mesure adéquate et exacte.

Nous avons mentionné le rôle de l'art cinématographique, de la littérature et des jeux vidéo. Leur influence moralisante pourrait être très importante, mais une fois de plus, ce sont les critères de retour de l'investissement qui imposent le scénario choisi pour une telle production de genre. Les gens aiment s'identifier aux héros de l'écran et recherchent non seulement une distraction pour se détendre après une journée de travail, mais attendent également que le réalisateur chatouille leurs désirs les plus profonds, le tout présenté de la manière la plus réaliste qui soit. Avez-vous remarqué cet engouement du public pour les œuvres qui permettent l'immersion du spectateur dans le film ? Les gens vont voir un film donc aussi pour s'imaginer un moment hors du cadre étroit de leur vie qui peut leur paraître médiocre et privé de sens. Ils veulent se voir dans la peau d'autres personnes, aux qualités différentes, voire supérieures, dans des circonstances exceptionnelles, accomplissant des actes héroïques et hors du commun. Cependant ils continuent de rêver cette autre vie même lorsque le film est fini, car ils se rendent compte que c'est ce à quoi tout un chacun aspire secrètement. La plupart des gens trouveraient cela très valorisant, même lorsqu'il s'agit d'espionner la vie privée des autres. Ces désirs malsains sont coriaces et survivront bien longtemps encore, mais si le rêve reste du domaine restreint de l'intimité, passer à l'acte leur apporte une toute autre dimension. Nous discuteront en détails des conséquences éventuelles et pour certaines d'entre elles déjà bien réelles de la violation de la vie privée, voire intime, de personnes de circonstances. Avant de passer en revue quelques exemples concrets, il est important de comprendre que lorsqu'il s'agit de passer à l'acte, des criminels bien organisés ou des unités corporatistes spécialisées dans l'espionnage peuvent toujours bénéficier d'une réserve quasi-inépuisable de volontaires prêts à joindre leur cause, car au fond c'est un problème de la personnalité elle-même qui est habilement exploitée par les intéressés. La facilité avec laquelle les barrières étiques et morales s'effondrent ne révèle que le degré de folie que nombre d'entre nous peuvent atteindre à la poursuite de leur délire monstrueux d'exercer du pouvoir sur la vie des autres.



« En ligne de mire »

Au début des années 2000, petit à petit, par plusieurs vagues d'information, des journalistes spécialisés dans la vulgarisation scientifique nous ont renseigné sur la possibilité réelle qu'un jour l'on soit capable de capter les pensées des gens ou de les « lire ». Des mouvements d'un bras robotique ont été guidés par des singes(2004), comme cobayes, grâce à des électrodes reliées à leur tête d'un côté et à un ordinateur de l'autre qui interprète les signaux en provenance du cortex moteur (responsable de la coordination des mouvements) afin de les traduire par des commandes simples pour actionner le bras. Les singes sont parvenus ainsi à se nourrir de fruits et légumes, leurs propres bras étant contraints. Les avancées dans les neurosciences ont permis la possibilité d'abord de dire avec une certaine exactitude des choses simples, comme par exemple, si un sujet placé sous une IRM fonctionnelle vient de visualiser une ligne verticale ou horizontale sur un écran (2006), et quelques années après, d'obtenir des images simples auxquelles il pensait (2009). Une campagne de médiatisation massive en début 2012 a annoncé que l'activité cérébrale de personnes en cours d'opération avait été décodée et transformée en sons. « Les principes de cette recherche sont basés sur les sons qu'une personne entend vraiment, mais les utiliser pour reconstituer des conversations imaginées suppose qu'ils s'appliquent aussi à la verbalisation interne... il y a des indications qu'entendre les sons et les imaginer activent la même zone du cerveau. Si on peut suffisamment bien comprendre la relation entre la manière dont le cerveau enregistre les sons et les crée, il serait alors possible, soit de synthétiser le son auquel une personne pense ou simplement de l'écrire sous forme de mots avec une machine », met en garde Brian Pasley, de l'Université de Californie à Berkeley, un des coauteurs. Une des dernières conquêtes de la neuroimagerie par IRMf qui date de juillet 2012 permet d'interpréter sous forme de lettres les variations de flux sanguin dans le cerveau d'un sujet qui pense à celles-ci avec 82% de fiabilité. Le géant de l'informatique IBM, qui développe des produits de connexion homme-machine, a officiellement fait la prédiction que d'ici 5 ans des ordinateurs et des téléphones mobiles seraient capables de lire nos pensées, de les afficher sur écran ou de répondre à des commandes à distance. Ainsi, le simple fait de penser à une personne pourrait activer la composition de son numéro. Ces prédictions ont été copieusement relatées dans les médias depuis la fin 2011.

Voici où en est à peu près la science officielle en ce moment. Je vous raconterai d'abord mon histoire personnelle à ce sujet et ensuite nous ferons un tour d'horizon sur les découvertes effectuées, le siècle passé, pour le compte des militaires aux États-Unis qui semblent être les leaders mondiaux en la matière.

Dans la période 1994-2005, j'habitais dans le Sud de la France, où je faisait des études de physique appliquée, entre autres choses. En 1999, alors que j'étais sur le point de réfléchir à faire un rangement dans ma chambre de logement, soudainement j'ai entendu mes pensées comme amplifiées par une radio avec des enceintes depuis le hall des propriétaires, juste en bas de la chambre voisine à la mienne. J'ai arrêté un moment ma réflexion en paroles et calculé rapidement que je n'aurai sans doute plus qu'une seule chance de l'entendre avant que les personnes manipulant l'appareil d'écoute ne s'en rendent compte, si toutefois c'était une erreur de manipulation de leur part. Je ne prononçai d'aucune manière dans mes pensées ces dernières suppositions. Ma conscience allait très vite et je n'ai absolument pas entendu l'appareil en bas répéter mes pensées non formulées par des mots. Il ne me restait qu'à tenter ma dernière chance et je décidai de na pas révéler que je savais ce qui se passait. Je continuai donc de penser en mots à mes affaires à ranger et entendis de nouveau ma voix fortement amplifiée en bas. Cela n'a duré que quelques secondes et ça s'est arrêté définitivement. Peu importe la manière dont je pensais, avec ou sans notions que l'on peut articuler. Je n'ai plus jamais entendu ma voix amplifiée de la sorte et j'ai décidé de ne pas m'en préoccuper tant que je n'avais pas de preuves tangibles, car il était bien connu et largement admis à l'époque qu'entendre des voix était signe de folie, de nos jours encore c'est souvent le cas, et donc je ne pouvais pas aborder avec qui que ce soit ce sujet sans au moins avoir vérifié au préalable qu'une telle technologie existe. Il m'est arrivé par contre la même année, lors de mes activités en tant que membre d'une association d'étudiants, de croiser des jeunes qui semblaient disposer d'un petit engin portable ressemblant à un terminal de radio-messagerie (pager) tels qu'il y en avait en masse à la fin des années '90 (Tatoo ou similaire) qui leur permettait apparemment de lire directement de l'écran quelque chose que j'avais pensé et ce aussi bien à Montpellier qu'à Paris. Je me suis mis à faire des recherches sur le net pour voir s'il y avait déjà une telle technologie disponible sur le marché ou si d'autres personnes avaient remarqué des événements similaires. Évidemment, je n'ai trouvé rien sur une telle technologie, quant aux rares personnes qui avaient osé en parler sur les forums de l'Internet, inutile de dire qu'on les prenait pour des fous et on continue sans doute à faire de même aujourd'hui encore. Rapidement, j'ai compris que la seule façon de protéger son monde intérieur, en quelque sorte, consistait à modifier sans cesse son comportement, les schémas suivant lesquelles on réagit, quitte à passer pour un fou également. Au fil du temps, je me suis rodé à ces techniques qui relèvent pour beaucoup du travail d'acteur, cependant elles ont des conséquences parfois terribles sur la vie personnelle, car ce n'est pas juste un rôle qu'on joue, mais sa propre vie.

Le problème pour mettre en évidence le fait que de tels appareils existent et très complexe. Lorsque c'est fait dans la rue, c'est pratiquement à la portée de n'importe qui, y compris des enfants, et il est quasi-impossible de le démontrer. Il fallait donc envisager la possibilité de laisser ces personnes s'approcher au plus près de ma vie privée, de mon domicile, comme dans le cas de l'écoute de mon logement d'étudiant, sauf qu'il fallait surmonter leur méfiance. Le fait que je n'ai plus jamais entendu mes pensées amplifiées de la sorte montre qu'on n'a pas forcément arrêté de m'espionner, mais que probablement ça les a rendu plus vigilants. Pourtant, quelque chose me disait que si une telle technologie existait, il y avait un endroit où je pourrais avec une grande certitude le mettre en évidence. Un endroit où les gens sont tellement complexées et souffrent d'un profond sentiment d'infériorité par rapport aux autres nations qu'ils seraient beaucoup plus loquaces et « m'as-tu-vu » que les guignols en France qui s'amusent à faire la même chose. Il s'agit d'un ancien pays communiste où je suis né et dont je prétends connaître assez bien la mentalité des habitants, à ce jour – la Bulgarie. Cet État de l'ancien bloc communiste fut le satellite le plus proche de l'ex-URSS. Les services secrets en Bulgarie étaient établis selon le modèle de l'ancien KGB et étaient connus sous le nom de « Sécurité d’État ». Après la chute du communisme, les pouvoirs en place ont formellement refusé l'application d'une politique de lustration de ses anciens cadres considérant qu'ils avaient servi les intérêts du pays sous un régime particulier et qu'ils avaient agis uniquement au nom de l’État ce qui ne devrait pas être condamnable. Ainsi, depuis 1989 jusqu'à l'entrée de la Bulgarie au sein de l'Union Européen en 2007, 10% des députés de toutes les assemblées parlementaires furent d'anciens cadres de la fameuse « Sécurité d’État ». Il n'est pas difficile d'imaginer ce qui s'est passé dans tous les secteurs d'activité de ce pays post-communiste. Cela peut faire l'objet de tout un livre et nous nous contenterons de mentionner seulement qu'à ce jour on estime que ces personnes détiennent 80% de l'économie bulgare. Leur emprise sur ce pays et indéniable.

Je m'attendais donc à ce qu'ils s'intéressent à moi, connaissant bien les réflexes totalitaires dont les gens en Bulgarie sont secoués encore de nos jours. Ils n'ont pas tardé à se pointer, je peux actuellement dire avec une très grande certitude que depuis l'automne 2006, un an après mon retour de France, ils me suivaient déjà lorsque j'allais au travail, pendant mes déplacements et de retour chez moi. Je travaillais dans un bureau au rez-de-chaussé dont la porte était souvent ouverte et je les entendais parler de moi depuis les tables des café-bars voisins. Un jour, j'ai eu une histoire étrange – je venais tout juste de jeter un sachet transparent, bourré uniquement de paperasses, dans des poubelles qui n'avaient pas été vidées depuis longtemps pour cause de grève des éboueurs et quelqu'un passa juste après moi pour le récupérer. Il était habillé de façon négligée, mais était beaucoup trop costaud pour être un clochard – ses bras faisaient sûrement trois fois les miens. En 2009, les choses ont pris une certaine ampleur – ils ne se contentaient plus de me suivre seulement, ils venait en bas de mon immeuble, parlaient avec mes voisins, je les ai même entendu dire que selon eux j'étais un « espion français » et c'est ainsi qu'ils justifiaient leurs actes insensés auprès d'autres personnes, curieuses de savoir ce qu'il se passait. D'abord, ils se sont installés dans l'appartement en-dessous de chez nous où je les ai entendus pour la première fois en août 2009. Je les entendais parfois se réunir en plein nuit en bas de mon immeuble et crier ce que je faisait chez moi, y compris sur Internet – des voix de jeunes. Cependant, ils sont restés relativement discrets dans l’appartement en-dessous et je n'ai pas pu obtenir les éléments dont j'avais besoin pour montrer à la fois leur présence, et les méthodes qu'ils utilisaient. Qui plus est, je continuais à travailler et je n'avais pas tellement le temps de m'en occuper. Vers le printemps 2010, les jeunes gens qui m'observaient à mon domicile s'étaient déjà déplacés dans l'appartement au-dessus de chez moi. Je les ai entendus en faisant quelques bricoles sur la terrasse, ils commentaient mon travail. Au mois de septembre, je venais juste d'installer un router pour que mon frère puisse partager ma connexion à Internet et je les ai entendus de nouveau. Par hasard, j'avais conservé les statistiques des logs de mon router le jour de son installation, par simple curiosité. Comme il s'est avéré plus tard, ce fait a eu une certaine importance. Au mois d'octobre, ils étaient déjà au courant de mon désir de quitter mon emploi pour écrire des livres et ils manifestaient le désir de me voler mon œuvre. Avant même que je ne cesse mon travail, mon préavis étant déposé début novembre, un jour de décembre, alors que j'étais en train d'essayer en vain d'ouvrir un fichier crypté chez moi, j'entendis les gens dans l'appartement au-dessus m'insulter en disant que même eux avaient compris que le mot de passe que je tapais était erroné. Lorsque j'ai quitté mon emploi, je me suis mis, dès le premier jour de l'année 2011, à l'écriture de mon livre. A l'époque, je possédais juste un vieux ordinateur portable sur lequel j'écrivais, ensuite j'encryptais et nettoyais la corbeille pour me connecter à Internet de sorte à pouvoir protéger le contenu de mon livre. Cette manipulation était contraignante, aussi décidai-je de m'acheter un ordinateur de bureau destiné à servir à toutes mes tâches personnelles et réserver mon ordinateur portable uniquement à mes connexions Internet. Cela a pris du temps parce que sur le marché il n'y avait plus disponibles certaines des pièces que je cherchais et mon nouvel ordinateur n'était pas prêt avant la mi-février. Entre temps, ils se sont produits quelques événements qui m'ont poussé à envisager la possibilité de déposer une première plainte à l'encontre des jeunes qui m'« observaient » à mon domicile. Je les entendais maintenant tous les jours. Des fois ils se moquaient de moi, des fois ils me vantaient, bref ils soufflaient le chaud et le froid, comme s'ils cherchaient à me manipuler. Ils disaient constamment que des gens les appelaient pour leur donner des objectifs à atteindre, comme par exemple obtenir une information de moi, ou bien vérifier si je suis « fou » et qu'ils ne seraient payés qu'à la tâche accomplie. Il est important de remarquer que, si le travail d'un espion classique consiste à obtenir des informations en passant inaperçu, ceux à qui j'ai affaire semblent s'efforcer pour interagir avec moi, ce qui dans le cadre de ma vie privée, s'apparente à du harcèlement. Comme j'ai tardé à acheter toutes les pièces pour mon nouvel ordinateur, j'ai transféré tous mes fichiers personnels sur une clé USB, j'écrivais le livre dessus et lorsque je devais chercher des infos sur le net, je la déconnectais au préalable. Les personnes au-dessus de chez moi commentaient tous ce que je faisais. Ils n'avaient pas peur que je sache où ils étaient et qu'ils m'espionnaient. Lorsque j'écrivais mon livre, même sans être connecté à Internet, ils me donnaient à comprendre que je ne pouvais leur cacher son contenu. J'ai eu beau tourner l'ordinateur dans tous les sens, ils arrivaient toujours à faire des remarques parfaitement adéquates au contenu de ce que j'écrivais, lisais ou regardais sur Internet. Il n'y avait que deux possibilités pour qu'ils y arrivent – premièrement, ils disposaient d'une technologie d'espionnage de haute pointe qui leur permettait de tout visualiser et entendre à l'intérieur de mon logement et ce sans que je sois capable de trouver aucun mouchard, ou deuxièmement, ils pouvaient capter mes pensées sur tout ce que je faisais en me laissant croire exprès, de par leur commentaires, qu'ils voyaient tout directement ou qu'ils le devinaient de mon comportement (phase de manipulation). Vous serez probablement étonnés, mais des deux possibilités, j'ai choisi la première. Oui, je m'avais attendu depuis des années à ce que les petits pitoyables complexés viennent un jour pour me montrer combien ils sont « doués », « compétents » et « géniaux » à pouvoir faire des choses très au-delà des aptitudes du commun des mortels, cependant il s'agissait davantage là d'un choix adéquat pour déposer un plainte. Et on ne dépose pas une plainte sans avoir des éléments suffisants permettant d'affirmer avec une forte certitude ce dont on s'estime être victime. C'est aussi ce que mon avocat m'a par ailleurs conseillé. D'un autre côté, j'avoue avoir omis un détail important – plus de dix ans s'étaient écoulés depuis que j'avais pris connaissance de l'existence de ce genre de gadgets et en plus du fait que les technologies avaient bien avancé, elles étaient aussi beaucoup plus accessibles maintenant. Il ne m'a pas fallu longtemps pour réaliser que les petits « malins » auxquels j'avais directement affaire n'étaient que des post-ados moralement imbéciles. Je me disais quelque peu à tord, quelque peu avec une idée d'avance derrière la tête, qu'ils ne pouvaient pas posséder le genre de gadgets permettant de lire les pensées des autres. L'idée que je gardais bien cachée, consistait à commencer à recueillir des informations les concernant en attendant qu'ils se plantent tout seules en se dénonçant, mais de sorte à ce que je puisse l'enregistrer, c'est-à-dire le rendre reproductible devant d'autres personnes afin que ce soit évident pour eux également. J'ai commencé à faire des enregistrement avec une simple caméra web, profitant de la bonne carte son dont je disposais sur mon nouvel ordinateur au mois de mars 2011. Entre temps, j'avais collecté des informations concernant les connexions à mon ordinateur depuis Internet et j'ai découvert une adresse IP qui apparaissait tous les jours dans mes statistiques, à laquelle il n'y avait aucun serveur http, qui se jouait complètement de mon pare-feu et qui passait de mon browser à mes services système et vice-versa. A partir de la même adresse, j'avais reçu une DoS attaque en septembre 2010, comme j'avais conservé les statistiques de mon router par simple curiosité. C'est là que je me suis rendu compte également qu'il n'y a jamais rien d'évident. Mon avocat d'abord n'entendait rien sur l'enregistrement que je lui avais passé, j'ai dû le faire réécouter en lui transmettant le contenu en paroles. Il a fini par entendre et a admis que l'on m'espionnait à mon domicile. C'était ma première reconnaissance officielle de ce crime et ça m'a encouragé à poursuivre mes efforts. Je savais déjà que cela risquait de se reproduire à la Police où ailleurs, mais je me sentais prêt à y faire face.

Les zombies du comsomol[1] agraire post-communistes me suivaient absolument partout où j'allais, y compris à l'extérieur de la ville ou dans d'autres cités, comme s'ils attendaient que je fasse enfin quelque chose qui puisse justifier leur existence inutile, ainsi que leurs délires infantiles que je serais un « espion français ». Ils se moquaient de moi que sans travail j'allais « mourir de faim » et en même temps ces idiots sont allés raconter aux personnels des magasins où je fais régulièrement mes courses que j'étais « fou », sans emploi et que j'allais sans doute tenter de voler à l'étalage afin de justifier pourquoi ils me suivaient à l'intérieur, et aussi pour demander à certains d'entre eux de collaborer. J'ai dû arrêter le travail sur mon livre à cause d'eux et tout ce que ces imbéciles désœuvrés ont trouvé de mieux c'est de déclarer qu'on leur avait maintenant demandé de vérifier si je suis « apte à travailler » ! En outre, ils se sont mis à raconter partout que je ne voulais pas travailler et qu'ils essayaient de me pousser à le faire – les petits pervers sadiques ! Dans le but de rendre leurs crimes odieux le moins moralement reprochables, ils n'hésitent pas à me faire passer en public pour un « oligophrène » et un « débile dangereux ». C'est ce qui m'a conduit à les comparer aux fascistes de Mussolini, car ils s'en prennent à quelqu'un qui s'oppose à eux en attisant la haine de tous à son encontre, comme s'il était leur ennemi, parce qu'il est soupçonné de vouloir détruire leur collectivisme. Voici comment le manque de tolérance, la lâcheté et l'irresponsabilité collective créent les conditions favorables pour maintenir une forme de criminalité extrêmement dangereuse reposant sur une idéologie – fascisme corporatiste. Une des premières preuves que j'ai reçues qu'il s'agissait d'un appareil de lecture de mes pensées est venue en juin 2011, lorsque je réfléchissais à des choses très pointues concernant la physique des particules. Il n'y avait pratiquement aucune chance que ces ignares arriérés sachent exactement de quoi j'étais un train de réfléchir. A ce moment, j'avais déjà déposé ma première plainte au Procureur et apparemment elle avait été prise en partie au sérieux. On m'a appelé à la Police, secteur des crimes économiques, pour témoigner. En fait, le Procureur n'avait curieusement retenu que la thèse de l'atteinte à mon travail intellectuel et avait complètement ignoré qu'on m'espionnait en violation de mes droits humains et constitutionnels. De plus, comme j'avais formaté plusieurs fois mon système d'exploitation dans le but de mieux défendre mon ordinateur lors d'une connexion à Internet, en adoptant des mesures de sécurité très restrictives, les policiers m'ont répondu qu'ils ne pouvaient rien faire pour prouver les tentatives d'y pénétrer, puisque le fournisseur d'accès ne possède pas des données hormis juste le fait qu'il y a eu connexion, et que si des preuves il y en avaient eu, elles ont été détruites avec le formatage du disque. Je savais désormais qu'à la prochaine plainte on risquait de me prendre pour un fou. Pendant l'été 2011, je manquais d'espace sur le disque pour enregistrer les salauds dans l'appartement au-dessus de chez moi et ils en ont largement profité. Ils ont commencé à se placer derrière moi lorsque j'allais au distributeur d'argent et de faire semblant qu'ils avaient vu mon PIN code pendant que je le saisissais en le prononçant à haute voix et en me raillant, comme quoi j'étais « trop con ». La plupart des enflures qui me suivent dans les rues sont des filles, mais ce qui m'a choqué le plus c'est qu'ils sont allés même jusqu'à utiliser des enfants ! Dans l'appartement au-dessus de chez nous, ils étaient à parité – deux filles, deux garçons, mais c'était presque exclusivement les filles qui commentaient ce que je faisais à domicile, alors que les garçons restaient en arrière-plan. Actuellement, je crois qu'ils sont trois filles et un garçon. Ils parlaient sans cesse de mon état de santé, de détails anatomiques, sans aucune vergogne, de divers produits que j'utilisais, tout ce qui était de nature à pouvoir m'humilier, des choses que je ne murmurerais même jamais à voix basse, et donc qu'ils ne pouvaient pas apprendre d'aucune autre manière. Les filles, particulièrement, faisaient semblants de m'observer régulièrement lorsque je prenais ma douche en discutant de mon corps ce qui m'a amené à les appeler « mes épouses par contumace », mais je doute que le tribunal me permette aussi de briser le carcan de la sacro-sainte monogamie ! En août 2011, je me suis acheté un nouveau disque dur qui m'a permis de reprendre les enregistrements. Je savais désormais qu'il fallait réussir à les attraper dire quelque chose que je n'avais jamais prononcé d'aucune façon, ce qui en soi n'était pas facile à obtenir, mais en outre, il fallait écouter des centaines d'heures de fichiers audio, pour débusquer et ensuite filtrer les parties mettant en évidence qu'on m'observe à mon domicile et ce avec un appareil qui lit mes pensées conscientes. Cela a pris en réalité plusieurs mois, j'avais déjà reçu début août 2011 la réponse officielle de la Police qu'il n'y avait pas de données pour l'accomplissement d'un crime et je devais me dépêcher de déposer une nouvelle plainte profitant du fait qu'il n'avait pas été vérifié que j'étais espionné. Cette fois-ci, prévoyant quelle sera l'attitude des policiers locaux vis-à-vis de mon cas, j'envoyai ma plainte directement à la Procuratie Suprême de Cassation et j'ai informé par une copie le Conseil des Ministres qui est, de par la Constitution bulgare, un des garants de l'application de la politique de sûreté nationale. J'avais dressé, à la fin de ma lettre, une liste de questions relatives à ma situation dont une particulièrement concernant les méthodes de travail actuelles de la Police pour m'enquérir de leur avis, si je risquais de me faire prendre pour un « malade mental », comme c'était l'habitude d'agir à l'époque du communisme lorsque quelqu'un avait eu l'insolence de se plaindre de la violation de ses droits humains. Le Conseil des Ministres m'a fait parvenir une lettre, en février 2012, qu'ils avaient transmis ma plainte au Ministère des Affaires Intérieures avec l'ordre de faire une vérification complète de mon cas et de les en informer des résultats, ainsi que moi-même en tant que partie plaignante. La Procuratie Suprême de Cassation a renvoyé ma plainte au Procureur pour un nouveau petit tour de manivelle afin de faire démarrer le moteur calé du système judiciaire en Bulgarie. En janvier 2012, j'ai reçu donc la première visite de policiers à mon domicile depuis que j'avais commencé à déposer des plaintes sur mon cas. Après avoir entendu ma confirmation des faits, ils m'ont répondu qu'ils allaient rechercher les suspects par les voies « opératives » et qu'ils voulaient parler à mon frère. Le soir, mon frère m'a dit qu'ils n'avaient pas pu l'interroger, car il avait des clients à leur arrivée et ils s'étaient entendus que mon frère irait au poste de Police dans le courant de la semaine pour faire sa déposition. Par la suite, le Procureur a une nouvelle fois rejeté la possibilité d'ouvrir une information judiciaire à cause des dépositions faites par mes voisins à la Police disant qu'ils ignorent ou réfutent la présence d'autres personnes dans l'appartement au-dessus de chez moi. Je me suis donc rendu à la Procuratie pour consulter les documents de l'enquête préliminaire et là j'ai découvert le « poteau rose » ! Le policier qui avait interrogé mes voisins et mon frère, déclare que mes voisins me considèrent comme ayant des « déviations psychiques », que lors de notre entrevue j'aurais confirmé avoir été victime d'une « conspiration », que mon attitude aurait été « inadéquate par rapport à la situation normale », que j'aurais parlé des « choses incohérentes et irréelles ». Mais si le policier mentionne les symptômes d'une maladie mentale, il lui fallait aussi poser un nom à cette maladie. Alors, il ne se gêne pas de déclarer que lorsqu'ils se sont rendus sur le lieu de travail de mon frère, il lui aurait dit, lors d'une « discussion préalable », que depuis un certain temps il aurait remarqué que j'avais des « déviations psychiques, le plus probablement une schizophrénie » et que je « voyais et entendais des choses ». J'ai rencontré les voisins cités par le policier, tous ont réfuté d'avoir abordé mon état de santé mentale et ont déclaré que c'étaient des « numéros » typiques de leur part. Mon frère a également nié les paroles qui lui avaient été attribuées, d'autant plus que dans sa déposition écrite et signée, que j'ai aussi consultée, il dit qu'il me trouve psychiquement équilibré et que je ne représente pas une menace pour moi-même ou pour les autres. Quant aux propriétaires de l'appartement au-dessus de chez nous, ils nient dans leurs déclaration commune, par écrit, qu'il y ait d'autres personnes à part eux-mêmes à leur domicile et affirment que pendant les deux dernières années ils n'avaient même pas eu des locataires. Ceci est important pour comprendre les enregistrements parce qu'ils ne sont que deux personnes retraitées là-bas, dans l'appartement à côté de nous, à notre étage, il y a un couple retraité également et en-dessous de chez nous il n'y a personne, sauf pendant l'été, car les propriétaires vivent en Russie. Chez nous, à part mon frère, il y a aussi ma mère. J'ai donc fait un recours, cette fois-ci à la Procuratie supérieure, vers la fin d'avril 2012. A cette époque, on n'avait plus d'électricité chez nous à cause de factures trop importantes, suite à un hiver rigoureux et long. Les « cafards » grésillant sur le plancher de l'appartement au-dessus, qui me suivent partout lors de mes déplacements chez moi, se sont sans doute dit qu'ils allaient se venger en profitant du fait que je ne pouvais plus les enregistrer et que ma plainte avait déjà été déposée. Ils ont proféré quelques menaces et ensuite se sont mis à répéter à haute voix tout ce dont je pensais, à chaque instant. Il n'y avait donc plus la place au moindre doute qu'il s'agissait d'un appareil de lecture de mes pensées. Mais de quel engin exactement et est-ce que c'est tout ce qu'il pouvait faire, comment il fonctionnait ? Je me suis lancé donc dans une petite recherche sur la question, sur le terrain. Pour se venger, les apprentis espions avaient décidé de me suivre partout, de façon beaucoup plus serrée et massive qu'auparavant et surtout de lire à haute voix tout ce qui me passait par la tête. Ainsi, un jour de juin 2012, en passant à côté d'un restaurant, j'ai vu un jeun papa en famille rire de moi en me montrant du doigt à sa petite fille et à son épouse. J'imagine que c'était à cause de mes cheveux et ma barbe longs que je me suis laissés exprès pousser depuis que j'avais porté ma première plainte afin de mesurer, à l'échelle humaine, le temps que les institutions chez nous mettraient pour résoudre mon cas. Juste au même moment, un monsieur assis à une table extérieure du restaurant, s'esclaffa devant ses convives : « Regardes les phrases qu'il fait celui-là : "Ils n'ont aucune éducation, ils se sont mis à éduquer des enfants – des parents !" ». C'étaient exactement mes pensées, mot pour mot, lorsque j'ai vu ce jeun père me montrer du doigt à sa fille en riant. Les convives à la table du restaurant ont rigolé et l'un d'eux a ajouté : « Il en sortira ainsi, on-dirait ! ». J'ai testé la distance à laquelle on pouvait capter mes pensées et il s'est avéré que c'est environ 60-70 m. J'ai réussi également à voir les appareils que mes « fans » les plus fiévreux portaient – c'étaient des téléphones mobiles à écran large, tactiles pour certains modèles. Ce qui m'a surpris beaucoup, c'est qu'apparemment il est possible de capter mes pensées sous forme de sons audibles par ces appareils, car ils m'ont également fait la démonstration un jour à mon domicile à partir de l'appartement au-dessus en me laissant écouter pendant une bonne minute quelque chose auquel j'avais pensé, sans le prononcer, en langue française. Si nous considérons l'affaire par son aspect ludique, c'est exactement comme si mon cerveau émettait en permanence une station radio codée et les obnubilés de ma personne qui me suivent partout, comme une divinité, à distance, écoutaient de façon illicite, sans ma permission explicite, sans posséder un abonnement ni un décodeur légal, en piratant mon travail intellectuel, en recueillant ses fruits, et en se permettant même l'insolence de s'immiscer dans mes pensées et ma vie intime, comme des stations « noires » en portant des jugements. Ils mènent une forme de vie monstrueuse de parasites sur ma conscience, tirant profit d'elle, puisque je suppose qu'ils sont rémunérés pour cette besogne ignoble. Essayez un peu d'imaginer ce que c'est que de suivre la pensée de quelqu'un à son domicile à partir d'un appartement voisin, 24h sur 24h, 7j/7j, pendant plus de 2 ans, sans interruption, n'est-ce pas un acte d'acharnement de psychopathes ? A la mi-juillet nous avons rétabli l'électricité à domicile et j'ai repris les enregistrements de façon soutenue. Récemment, j'ai mis au courant le Conseil des Ministres en République de Bulgarie de mes dernières informations à ce sujet brûlant. J'ai accumulé plus de deux milles heures de fichiers audio et j'ai décidé de les partager entièrement avec vous. Mes disques ont de nouveau saturé, mais j'ai déjà prévu d'en acheter encore un l'an prochain. En attendant, je me débarrasse peu à peu de vieux fichiers inutiles pour faire de la place. Les voyeurs maniaques insolents veulent apparemment se la jouer aux très durs avec moi, alors je m'emploierai pour leur ramollir la brioche.


La technique

Après le Seconde Guerre mondiale, les États-Unis avaient récupéré 9000 scientifiques et techniciens nazis, ayant travaillé dans les camps de concentration allemands, afin de les utiliser pour leurs compétences dans la torture, le lavage de cerveau, la soumission et le contrôle de l'esprit humain. C'est par une suite de programmes liés entre eux sur des objectifs tels que interrogatoires, modifications et contrôle comportementales, etc. (Paperclip - 1945, CHATTER – 1947, BLUEBIRD – 1950) que l'on aboutit au projet MKUltra en 1953. Les objectifs de ce dernier furent d'élaborer et donc de tester sur des personnes volontaires ou non, militaires ou civils, des drogues permettant une influence sur ou manipulation de l'esprit en réponse au bloc Soviétique qui aurait utilisé de telles techniques à l'encontre de soldats américains prisonniers lors la guerre en Corée. La CIA voulait pouvoir se servir des mêmes méthodes sur ses propres détenus. En réalité, ils ont repris les travaux des nazis en tentant de causer et d'étudier des dissociations de l'identité, d'effacer la mémoire et de recréer une nouvelle personnalité obéissante. Le programme a été officiellement arrêté en 1973, cependant les recherches ont continué en secret.

L'existence longtemps cachée de ces projets démontre que certaines recherches très avancées ont été effectuées dans les milieux universitaires, hospitaliers, etc., sous le couvert du secret imposé par les agences de renseignements, aussi bien des pays de l'OTAN que de l'ancien bloc communiste. L'état actuel de la science officielle a beaucoup de retard par rapport à certaines de ces percées réalisées à l'insu du grand public. Ainsi, en 1962, lorsque Allan H. Frey a publié ses travaux sur l'effet d'« audition par micro-ondes », cela n'a pas été utilisé uniquement pour chasser les oiseaux des pistes d'avions. Des recherches similaires ont été mené dans le bloc soviétique et ont confirmé les mêmes résultats avec de la transmission de paroles. Aux États-Unis se sont Sharp et Groove, travaillant pour l'Agence de Recherches Avancées (ARPA) à l'Institut de Recherche Walter Reed, qui ont mis au point une transmission de paroles « sans récepteur » et « sans fil », en 1975. L'année suivante, dans un rapport de la Sous-commission des Droits Constitutionnels auprès de la Commission de Justice présenté au Sénat américain, on mentionne que « des sons et probablement aussi des mots qui semblent être émis depuis l'intérieur du crâne (dans la tête) peuvent être induits par une modulation de signaux de très petite puissance » dont une des applications possibles serait de « désorienter ou d'interrompre le comportement des personnels militaires ou diplomatiques ». Un brevet de Brunkan[2], d'audition de paroles à distance nous révèle que la gamme de micro-ondes exploitée peut être assez large, allant de 100 MHz à 10 000 MHz. Cela inclut aussi bien les fréquences des protocoles de radio-messagerie tels que POCSAG (pour les pagers Tatoo et Alphapage) à 466 MHz que celles des téléphones portables ou smartphones. A la lumière des aspirations d'un contrôle total imposé par les Agences de Renseignement de tous les pays, il est fort probable qu'une technologie exploitant le processus inverse, qui consisterait donc à capter à distances des paroles émises pendant l'activité cognitive du cerveau humain, ait pu voir le jour à notre insu et avoir été tenu au secret pendant de longues années. Les articles de presse nous informant depuis des années sur l'éventuelle réalisation scientifique d'un tel exploit laissent penser qu'il ne serait en réalité que le rattrapage officiel de cette technologie et que la campagne d'information ne jouerait qu'un rôle de propagande en faveur de son usage, et de son acception par les gens ordinaires ignorant son existence. Mais pour que tout ceci ait un sens, il faudrait d'abord vérifier à quel point c'est plausible et réalisable. Nous avons vu qu'il faut moduler des micro-ondes pour transmettre des paroles à l'intérieur de la tête d'une personne à distance. Est-ce que le processus inverse est possible ? Pour reprendre les explications de Brian Pasley, de l'Université de Californie à Berkeley, citées plus haut dans cette article, le fait d'entendre des sons et de les imaginer active apparemment les mêmes zones du cerveau. Mais qu'est-ce que la pensée ? Selon Platon, c'est un « dialogue intérieur », nous parlons donc dans notre conscience avec des notions que nous ne prononçons pas, mais qui peuvent être articulées en sons, si nous le souhaiterions, car ce sont des mots de notre langue, ou bien des mots que l'on peut inventer soi-même. Il nous faut s'interroger maintenant à quelle fréquence fonctionne notre cerveau, lorsque nous pensons ? Toutes les EEG(électroencéphalographie) montrent une activité qui est généralement confinée entre 0,5 Hz et environ 100 Hz. Ce sont des ondes d'une très grande longueur – entre 3 000 km et 600 000 km. Il est vrai que des ondes d'une telle échelle ne sont pratiquement arrêtés par aucun obstacle, chaque objet ayant une dimension négligeable face à cette grandeur. Néanmoins, cela ne nous explique pas comment des téléphones portables fonctionnant à 1 800 MHz ou à 2 200 MHz puissent les capter. Il faudrait soit que notre cerveau baigne constamment dans un champ à micro-ondes dont il modulerait les fréquences, soit qu'il produise lui-même ces micro-ondes. Dans le premier cas, nous pouvons imaginer que les antennes relais des opérateurs de téléphonie mobile créent le champ nécessaire. Concernant le deuxième cas de figure, qui paraît beaucoup plus plausible, dans un article de 1979[3], les auteurs exposent l'idée qu'une composante naturelle micro-onde est présente dans les EEG des humains et que le cortex auditif produirait ces ondes. En 1989, Stocklin PL dépose un brevet[4] sur un appareil d'audition qui imite ce processus naturel. Ce serait donc parfaitement possible que des terminaux de radio-messagerie ou des téléphones mobiles aient été détournés pour lire nos pensées depuis au moins 13 ans déjà.



Qui « ils » sont ?

Il est difficile de dire qui sont les gens derrière les zombies aux appareils de lecture de pensées dont les aptitudes intellectuelles laissent supposer que ces derniers leur servent également de prothèses à leur système nerveux central. Je ne voudrais pas faire des spéculations sur le sujet, car il est évident que des plaintes parvenant maintenant de tous les pays de l'OTAN sont visibles sur Internet et dévoilent le haut degré d'organisation et l'effet de masse de ces problèmes, atteignant les dimensions de communautés entières qui vivent de cette manière anticonstitutionnelle. Il n'est pas moins sûr que la mentalité arriérée des membres des anciens services secrets en Europe de l'Est n'ait point changée avec la chute du « rideau de fer » et qu'ils continuent de vivre secoués par des réflexes staliniens du passé. De nos jours, les méthodes que ces crapules utilisent sont appelées harcèlement en réseau(« gang stalking » en anglais), mais dans le fond se sont des pratiques totalitaires. Ce qui risque de surprendre beaucoup de gens par contre est qu'une large partie de la société contemporaine bulgare, y compris de jeunes nés à la fin ou après la période du communisme, sont toujours secoués par ce genre de réflexes totalitaires parce qu'ils se transmettent entre générations. Contrairement à l'attente, de la plupart des gens, de la croissance rapide d'une nouvelle génération, libérée de la nature complexée et de l'arriération mantale des générations précédentes, il se produit exactement le contraire. Il serait plus convenable de dire quelque chose en rapport aux personnes à qui j'ai directement affaire. Ils sont toujours là, au-dessus de chez moi, les yeux rivés sur les écrans de leurs prothèses du cerveau ou des écouteurs plantés dans leurs choux. Se foutre complètement de la vie privée et intime de quelqu'un, c'est vouloir le briser ou détruire psychiquement, mais aussi physiquement, c'est nier sa nature humaine et par conséquent ses droits inhérents, ce qui n'est pas dénoué d'une idéologie fascisante, et peut conduire soit à une atteinte à sa propre vie, soit à une tentative de faire sa propre justice. Mais peut-être que c'est justement ce que ces invertébrés attendent, qu'on leur donne l'occasion de montrer à tous que leur victime est agressive et donc potentiellement dangereuse pour soi-même ou pour les autres. Pour arriver à piétiner aussi vulgairement la vie intime de quelqu'un d'autre, il faut avoir d'abord détruit des choses parfaitement humaines chez soi-même – ses scrupules, ses retenues morales. Peut-être que lors de leur recrutement on les soumet à la même procédure pour, à la fois, arriver à leur « extraire la colonne vertébrale » et pour recueillir suffisamment d'informations sur eux, au cas où... Ainsi, ils seraient eux-mêmes des victimes lobotomisées de leur conscience, afin de lui éviter un brusque réveil. Ces pauvres cloches ne peuvent plus s'arrêter toutes seules, car elles ne connaissent plus aucune retenue, aucune limite, ni morale ni légale d'ailleurs. Ils sont comme des ânes errants dans un champ où personne n'a mis de clôtures. Il semblerait alors qu'ils soient dangereux aussi bien pour les autres que pour eux-mêmes. Ils auraient besoin qu'on les détache de leur milieu afin de couper le cordon ombilical de leur dépendance.

La question des raisons pour lesquelles quelqu'un peut se trouver "en ligne de mire" semble intéresser beaucoup les gens et c'est compréhensible - personne ne voudrait être dans une situation pareille. Pour suivre une personne avec autant d'acharnement, si longtemps, à tout moment, à chaque endroit, il faut des moyens considérables. C'est ce qui fait croire à bien de gens que les organisateurs de ce genre de crimes sélectent avec précaution, suivant des critères strictes, leurs victimes et que si l'on connaissait ces "raisons bien fondées", au nom desquelles on gaspille autant de moyens, on devrait pouvoir, éventuellement, éviter d'être pris dans leur filets. Une supposition pareille se fonde sur la présomption qu'aucune personne raisonnable ne jetterait de l'argent par la fenêtre. Mais est-ce que ceux qui organisent et accomplissent ce genre de crimes sont vraiment raisonnables ? Détruire l'intimité d'une personne en la dissolvant dans l'espace public est non seulement un attentat à son intégrité psychique, non seulement une atteinte à sa dignité et à sa renommée, non seulement une violation à ses droits humains et constitutionnels fondamentaux, mais aussi une négation de sa nature humaine. C'est une pratique discriminatoire qui en plus de ne pas être privée d'un fondement idéologique - fascisant, viole et nie les droits et la nature humaines, ce qui signifie nier l'existence de l'individu, le porteur de ces droits, ce qui révèle déjà une volonté de suppression physique. Ceux mêmes qui accomplissent ces actes, pour considérer leurs agissements comme normaux et pour s'acharner d'une telle consécution maniaque pendant plus de 2 ans déjà, 24h/24h, à mon encontre, soit ils ont renoncé volontairement à leurs propres droits humains, soit ils ont été brisés psychiquement, dans des circonstances similaires aux miens, afin de ne se poser aucune question et que leur conscience ne se réveille pas. Ils ont le plus probablement besoin d'être détachés du milieu où ils sont tombés, de rompre leur dépendance par rapport à celui-ci, et de recevoir une aide spécialisée de l'État, parce qu'ils sont dangereux pour eux-mêmes et pour les autres, à cause de leur comportement. Il est fort possible qu'ils ne réalisent pas d'être des victimes ou qu'il leur soit difficile de se l'avouer à eux-mêmes. Peut-on s'attendre alors que les organisateurs finançant de tels crimes contre l'individu et les fondements démocratiques d'un pays, abusant même des gens qui les servent, soient des êtres raisonnables ? La question pourquoi les droits humains et constitutionnels d'un membre de la communauté sont piétinés brutalement devrait trouver sa réponse au tribunal où seul peuvent être créées les conditions préalables à une discussion civilisée entre les criminels et les victimes, sous le regard des institutions et de la société. Attendre une réponse uniquement de la part de la victime de crimes contre l'individu serait comme soulever la question de sa culpabilité ou soupçonner que, si elle ne peut fournir une raison à de tels actes à son encontre, donc elle s'invente ou a un problème psychique. La vérité est que n'importe qui peut se retrouver dans une situation pareille puisque ceux qui tirent les ficelles de cette manipulation le font avec la pleine conscience qu'ils érodent ainsi les fondements de l'État et de la démocratie mêmes, ce qui signifie que tous seront atteints.

Espionner les pensées de chacun bouleversera les rapports entre les gens de manière profonde et difficile à prévoir. C'est un processus qui menacerait la sûreté nationale de n'importe quel pays et ne peut donc pas être négligé. D'un point de vue moral et juridique, il convient de distinguer le fait de penser, dire ou accomplir une chose, ce qui a été prévu par la loi. Les criminels qui harcèlent les gens à leur domicile soit ignorent complètement la signification et les conséquences de ses actions, ce qui les placerait comme des arriérés mentaux, soit ils veulent créer la confusion entre ces notions bien distinctes. Ils croient avoir le droit non seulement de s'immiscer dans votre vie privée et intime en espionnant vos pensées les plus secrètes, mais s'octroient également le droit de vous juger pour celles-ci en essayant de se donner une position morale au sein de la société qui fait figure d'autorité et qui est notoirement reconnue. Ils se prennent pour des spécialistes qui vous étudient comme une nouvelle espèce enfermée en cage, faisant semblant que vous êtes un "malade mental" et, de ce fait, êtes le seul responsable de la situation qui s'est créée, sans pour autant manifester le moindre signe qu'ils soient conscients de leurs agissements. En effet, il pourrait s'agir d'un transfert inconscient de leur propre état de santé mental sur leur victime visant à les protéger d'un éveil de la conscience qui ne veut pas affronter le sentiment de culpabilité issu de leur persuasion inconsciente que ce qu'ils font est profondément amoral et illégal. Le fait d'en prendre conscience pourrait les amener à se poser la question sur le degré de leur propre folie ce que leur conscience veut soigneusement éviter pour leur garantir un faux semblant d'équilibre mental, et en extériorisant la cause de leur trouble, ils s'acharnent à démontrer que leur victime est « anormale ». Si l'État n'intervient pas pour arrêter ces monstres dévergondés, les rapports humains risquent d'en être profondément bouleversés. A moins que ce ne soit l'État lui-même qui les finance en catimini, auquel cas ils seraient les « putains de la République » ! Des démarches judiciaires extrêmement complexes sur des droits d'auteurs et des propriétés intellectuelles risquent d'être entamées et de réduire sérieusement les investissements en recherche et innovation. Les cas de violations des droits humains satureront et ralentiront le travail des tribunaux. Les vols et les abus de données personnelles telles que les PIN codes obligeront les banques de remplacer le code inscrit sur papier par une puce électronique, sans que le porteur le connaisse, que l'on devrait porter séparément de la carte afin d'éviter la perte des deux à la fois. Les tentatives de chantage et les risques de voir éclater la vie privée des gens en public se multiplieront venant encombrer les tribunaux davantage. La presse jaune créera un nouveau type de paparazzi spécialisées dans le vols de rêves personnels et le neuromarketing fera ses victimes aussi. Les tentatives d'exercer un contrôle mental total se poursuivront de plus belle. C'est sans dire que penser en images, comme le font les bébés et les animaux, est une régression par rapport à la civilisation. L'écriture est un acquis permettant à des générations qui ne se sont jamais rencontrées de transmettre leurs savoirs. Ces salauds fascisés veulent se dresser contre la civilisation et se sont déjà transformés eux-mêmes en une sorte de « homo reversus ». Ils veulent que l'on devienne tous comme eux et oppressent la voix de notre volonté humaine qui s'exprime de la même façon que nos pensées. Tels de vrais psychopathes, ils menacent l'équilibre psychique des autres et les entravent dans leur développement personnel. Les individus sont le moteur du progrès d'une société, ce sont toujours quelques pionniers qui font les premiers pas et la communauté les suit. Aussi, faut-il que nous défendions rigoureusement les droits personnels, si nous voulons avoir une société et une économie basées sur le savoir et prospères. L'installation massive et durable de communautés fascisantes au sein de nos démocraties risque de les faire éclater de l'intérieur. Comparés à elles, les talibans et les fous d'Allah qui font exploser des bombes pour tuer des gens ressemblent à des enfants de chœur, car ces écervelés minent directement notre démocratie et notre société de l'intérieur en posant une « bombe » de la peur, de la lâcheté et de la servitude. Il s'agit en effet d'un fascisme "rampant", car il a emprunté largement à la subversion du communisme militant en enrôlant des gens qui ignorent à quoi exactement ils participent. C'est une des observations les plus frappantes que j'ai réalisée sur l'attitude des autres membres de la société à l'égard de ce problème. Beaucoup d'entre eux sont persuadés que l'on me suit parce que je serais "fou" selon eux, ce qui semble-t-il, à leurs yeux, justifie pleinement de tels agissements, et je les entends le commenter partout dans mes déplacements en ville, d'autres semblent réaliser que je ne suis pas un "malade mental", mais ne peuvent pas expliquer à leurs interlocuteurs pourquoi je suis mis sous surveillance. Bref, c'est un secret public, mais tout se passe exactement comme si ces gens vivaient et agissaient comme à l'époque du communisme, le manque de la peur d'en parler à haute voix en moins, mais totalement incapables de pousser une réflexion plus approfondie sur la légalité, le fondement idéologique, la répercussion sur les droits de l'individu et sur l'ensemble de la société d'une observation totale de la vie privée et intime d'un membre quelconque de la communauté. Aussi, est-il si important d'informer les gens de l'existence de ses pratiques fascisantes en les aidant à réaliser leur véritable nature et leur illégalité complète. Seuls des personnes bien informées peuvent avoir une position et une attitude citoyenne pour engager un dialogue avec les pouvoirs en place et influer sur leur politique. Cependant, bien de gens ont peur, ils ne veulent pas croire qu'une telle chose puisse leur arriver à eux aussi, voici pourquoi ils le conçoivent comme une histoire fantastique et pas comme la réalité dans laquelle nous vivons encore ici en Bulgarie. Il sont davantage enclin à croire que je suis un "déséquilibré", plutôt que je leur dis la vérité. Cela aggrave le problème parce qu'il se crée autour de lui une sorte d'omerta - la loi du silence. Si tu parles de ces choses, on te fera passer pour un "fou" et on t'isolera, si tu gardes le silence, cela laisse les mains libres aux suspects qui transgressent sans vergogne nos droits, et en fin de compte, c'est ce qu'ils visent à obtenir. Je crois pouvoir comprendre la lâcheté et la peur des gens, mais "comprendre" ne signifie en aucun cas "justifier". Je suis encore moins enclin à comprendre l'indifférence des institutions à l'égard de ces problèmes. Heureusement, j'ai rencontré également des gens qui sont pleinement conscients de l'existence de ces pratiques et qui comprennent le fond historique du problème de la mentalité des ordures impliquées dans les crimes contre les droits humains.

Le mal possède l'aptitude de se dissimuler très bien, souvent derrière de bonnes intentions, c'est pourquoi il est souvent difficile de le reconnaître. Une fois mis à jour et bien identifié, il appartient à chacun de nous de se positionner face à lui, c'est une question de convictions et de choix. Sans avoir la prétention d'apporter un éclairage complet et approfondi en la matière, cette article a pour objectif de lever un coin du voile afin de fournir une première approche dans ce sens.

Pour ceux qui s'intéressent à leurs droits, voici une liste non exhaustive des textes pouvant être invoqués pour se défendre : art. 1, art. 8, art. 9, art. 10, art. 11, art. 14, art. 17, de la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales; art. 5, par. 1, art. 7, art. 16, art. 17, art. 18, par. 1, 2 et 3, art. 19, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques; art. 5, par. 1, art. 6, par. 1, art. 12, par. 1, art. 15, par. 1, al. c) et par. 3, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels; art. 1, art. 3, art. 4, art. 7, art. 8, art. 10, art. 11, art. 15, par. 1, art. 21, par. 1, art. 3, par. 1, de la Charte des droits fondamentaux de l'Union Européenne.

Le 16 novembre 2012


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[1] – Union des Jeunesses communistes dans l'URSS.
[2] – U.S. Patent №4877027
[3] – Stocklin PL and Stocklin BF, "Possible Microwave Mechanisms of the Mammalian Nervous System" T-I-T J Life Sci 9: 29-51
[4] – U.S. Patent №4858612