L'équipe bulgare |
Un vent d'émulation sans
précédent semble souffler dans les Balkans. Tout a
peut-être débuté en 1994 lors du mondial aux
Etats-Unis. A l'époque, les Bulgares s'étaient
qualifiés à la place de la France après une
victoire désormais historique au Parc des Princes par 2-1. La
Bulgarie avait alors atteint les demi-finales après avoir vaincu
l'Allemagne par le même score en quart de finale de la Coupe du
Monde. On se souvient de l'impact que cela avait provoqué dans
tous les pays balkaniques d'autant plus que la Roumanie qui avait aussi
atteint les quarts de finales s'était fait
éliminée à ce stade de la compétition la
même année. Les Turcs avaient alors lancé
ouvertement qu'ils allaient atteindre la finale. En 1998, c'est
pourtant la Croatie qui arriva en demi-finale de la Coupe du Monde
organisée et gagnée par la France. Les Croates
s'étaient fait éliminés par les futures champions
du monde. Néanmoins, pour les Turcs ce n'était que partie
remise et en 2002 ils ont brillé non seulement en atteignant la
demi-finale, qui leur a été un peu injustement
enlevée, car ils devaient jouer contre une équipe
brésilienne issue du même groupe que la Turquie, alors que
cela n'aurait pas dû se produire avant la finale, mais aussi en
prenant la troisième place mondiale. Trois Coupes du Monde
consécutives, trois équipes balkaniques en demi-finale.
C'est un véritable assaut du titre qui a été
lancé.
|
L'équipe croate |
Dopée par ce succès mondial,
la Turquie démarra fort bien sa qualification européenne
pour 2004 au Portugal. Les Bulgares ne l'ont pas ratée non plus
en prenant la première place de leur groupe dès le
départ sans plus jamais la lâcher. La Croatie se qualifie
pour les barrages in extremis en occupant la deuxième
place dans le même groupe devant la Belgique qui termine
troisième et qui est donc éliminée. Les Turcs
finissent par être aussi éliminés de la
compétition ainsi que les Roumains, mais l'émulation
balkanique a enfanté d'une nouvelle surprise – la Grèce.
Elle termine première dans un groupe où l'Espagne et
l'Ukraine faisaient figure de leaders.
Comment les Grecs font-ils pour s'émanciper autant? On
peut parler d'un véritable miracle grecque, car par le
passé ils avaient déjà montré cette
qualité de sursaut de l'orgueil national qui leur est si propre.
Mais, souvent, cet élan disparaît aussi vite qu'il est
apparu. La question que l'on se pose alors est : combien de temps cela
durera cette fois-ci? Les Grecs se retrouvent dans le même groupe
de la phase finale avec les Espagnols qu'ils avaient réussis
à battre lors des qualifications. Le pays organisateur, le
Portugal, et la Russie seront là aussi pour tester la
solidité de l'équipe grecque. Les Croates ne sont pas
mieux lotis avec la France, l'Angleterre et la Suisse.
|